Pré swimmer

Publié le 28 mars 2006 par Fanny

Il y a des odeurs parfois anodines qui marquent chacun d’entre nous. Voici un échantillon de celles qui m’ont marqué et qui m’ont rappelé de vieux souvenirs, agréables comme moins agréables.

L’odeur de la gélatine fondue m’est très agréable. Ce souvenir remonte au temps où je faisais de la Natation Synchronisée. Où est le rapport ? Pour faire tenir nos chignons dans l’eau lors des compétitions, nous étions obligées de nous les tartiner avec de la gélatine afin que les cheveux soient figés en une masse esthétique. Je me rappelle le contact du pinceau sur ma tête et l’odeur qui s’en dégageait. C’était un bon moment car une sorte d’euphorie nous prenait avant de rentrer dans l’eau.

L’odeur du velouté d’asperges lyophilisé m’est insupportable. Elle me rappelle l’odeur des excréments de coccinelle. Quand j’étais petite j’adorais les coccinelles (je les élevais) et j’ai souvent porté mes mains à la bouche. L’odeur et le goût de ce petit liquide jaune a exactement la même odeur que le velouté d’asperges qu’une fille de l’internat buvait.

L’odeur du gel douche Le Petit Marseillais pour enfants me donne l’eau à la bouche. Il sent comme la confiture de ma grand-mère hummm.

Il y a également des odeurs qui nous détendent dans des endroits inconnus parce qu’elles nous sont familières :

L’odeur du chlore, l’odeur de la tente quand on vient de l’ouvrir, l’odeur des savons en forme d’endive que l’on trouve dans les vieux WC publics, l’odeur de l’herbe fraîchement coupée, l’odeur de la pluie sur le goudron en été, l’odeur du fromage de Bergues, l’odeur d’un vieux bouquin de Marx et comment terminer sans l’odeur de la bande ?!

NB pour info : Pré swimmer ou encore « presse humeur » : Lors des championats de France de Natation Synchronisée il y a des épreuves éliminatoires. Les équipes recalées ne peuvent donc aller jusqu’à la récompense suprême mais une équipe, la meilleure des recalés, est désignée pré swimmer par les juges. Cette équipe nage au même titre que les autres équipes sélectionnées en finale, sauf qu’elle n’est pas classée. C’est un moyen pour les juges d’ajuster leurs notes sur un point de repère, d’où le jeu de mot « presse humeur ».